Elles sont au total six femmes du sous-noyau Butembo de l’Académie Nationale Paysanne au Congo , à prendre part à des séances de formation sur la manipulation d’un ordinateur, la saisie d’un texte, sa mise en forme et son impression. Cette formation débutée depuis mi-septembre s’inscrit dans le cadre de l’apprentissage et du renforcement de capacités des membres, en notions essentielles de l’informatique. Une fois outillées, les participantes devenues formatrices, vont à leur tour capitaliser ces séances dans le renforcement de leurs paires, mais aussi dans la rédaction des rapports à transmettre à la direction nationale qui jusqu’ici était manuscrite. Il s’agit surtout d’une remise à niveau.
Selon le formateur Mwangaza Matama qui dispense ces formations, le besoin était opportun de former ces femmes qui, en plus d’être paysannes, sont surtout leaders au sein de la communauté.
« L’ANPC a trouvé que l’on ne peut pas être une femme leader sans avoir des notions des nouvelles technologies de l’information et de la communication NTIC. Voilà pourquoi nous avons lancé cette formation avec cette première vague, qui à, mon avis de débrouille bien avec des réalisations. Pour le moment nous avons une affaire de six femmes qui sont venues apprendre, afin d’être en mesure d’appliquer les connaissances reçues », a déclaré Mwanzaza
Toutes ces femmes évoluent dans le secteur paysan. Un secteur qui n’est pas à prendre à part, à ce qui est de l’application des notions de l’informatique.
« Le monde dans lequel nous vivons maintenant, c’est un monde où tout se fait par l’informatique et précisément les NTIC (ndlr). Tout doit être codé. Voilà pourquoi, nous avons jugé mieux de former ces femmes paysannes pour qu’elles soient en mesure d’intégrer les renseignements sur leur production dans l’outil informatique », a-t-il ajouté.
Une formation qui atteint petit à petit les résultats escomptés reconnaissent les apprenantes. Pour Dyphrose Kaswera, il y a une très grande différence avec la personne qu’elle était avant de venir se mettre en jour.
« En arrivant ici à l’NAPC, je ne savais même pas par où commencer lorsqu’on veut démarrer un ordinateur. L’ANPC à travers la directrice nationale exécutive, a mis à notre disposition un formateur qui nous a guidé pas à pas tel un enfant de la maternelle, jusqu’au stade actuel », a fait savoir Dyphrose qui apprend aux côtés de cinq autres femmes.
Elle indique être désormais capable d’écrire un texte et le mettre en forme sans trop attendre l’assistance de ses collègues ou du formateur. Les barrières liées à son âge (45 ans) ne l’ont pas empêché de venir apprendre. C’est ainsi qu’elle lance un appel aux autres femmes paysannes de faire autant.
« Le souci d’apprendre ne dépend pas d’un âge quelconque. Avec mon âge, j’apprends à mon rythme. D’ailleurs ce que je viens de connaitre suscite en moi le besoin d’apprendre davantage d’autres programmes du paquet Microsoft office comme le Powerpoint. J’appelle les autres femmes paysannes à se joindre à nous, l’ANPC les accompagnera aussi », fait-t-elle savoir.
Il est nécessaire de préciser que ces séances de formation entrent dans l’un des principaux objectifs de l’ANPC qui consiste à former en vue de professionnaliser le paysan et promouvoir un le leadership transformationnel. Il confie qu’après l’initialisation à Word, ces femmes vont bénéficier des notions sur le tableur Excel, la présentation avec Powerpoint sans oublier l’initiation à l’internet.